La moi de 15 ans

À 21 ans, je considère que je viens tout juste de sortir de l’adolescence (je peux tu vous dire que ça me dérange pas trop trop?). À comparer à d’autres, j’ai eu une adolescence assez peu mouvementée. Malgré ma grosse personnalité, je n’ai pas eu de crise monumentale, seulement un air bête quotidien (s’cusez-moi papa maman)! Étant maintenant de plus en plus adulte, je me rends compte à quel point l’adolescence, c’est difficile, autant sur le point de vue émotif (je pleurais au moins une fois par jour, sans raison vraiment valable (souvent dans la douche, pour éviter de me faire pogner)) que sur l’estime. Oui, oui! L’estime de soi en prend un méchant coup avec tous ces changements…

100_2599Sabrina, 13 ans

Avant l’adolescence, j’étais consciente de mon corps, de ce que j’avais l’air. Je savais que j’étais un peu plus ronde que les autres petites filles de mon âge, mais honnêtement, je m’en sacrais bin! C’est quand mes seins se sont développés (disons-le, plus tôt que ceux des autres) que j’ai vraiment porté un regard différent sur mon physique que sur celui des autres. Le comble, c’est quand je suis arrivée au secondaire et que les gens pensaient que j’étais plus vieille que ma sœur de 16 ans! Heille wo là! Bref, je faisais comme si rien ne m’atteignais, mais dans le fond, je savais que j’étais pas comme celles de mon âge, pis ça me rendait triste (pis là je pleurais dans ma douche le soir)… Même quand mes proches me disait que j’étais belle, je leur disait merci avec mon plus beau sourire, mais en dedans je me disais « Ha! Ha! Ouais, c’est ça! »… mon estime était au niveau « marde ». Je voulais changer, j’aurais voulu perdre du poids, mais j’aimais bin trop manger! Fait que je me suis contentée de ne pas m’aimer, de me dire que je serais don bin plus heureuse si j’étais belle comme mes amies.

J’aime encore trop manger pour perdre du poids, j’ai encore plus de courbes que mes amies, mais je sais maintenant que c’est d’être comme je suis qui m’apporte le bonheur. Si j’avais à donner un seul conseil à la moi de 15 ans, c’est de ne pas croire que c’est en étant comme les autres filles que j’atteindrais le top du bien être, du bonheur. Surtout, de pas juste faire paraître que j’étais fière de mon apparence, mais aussi de le penser réellement.

Bref, si t’as 15 ans pis que tu lis ça, sois fière de qui tu es. Essaye pas de ressembler à tes amies, elles sont différentes de toi, c’est ça qui les rend belles, pis c’est aussi ce qui te rend belle! La différence c’est beau, prends-en conscience maintenant, pas juste à 21 ans!

-Sabrina


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