Audrey-Anne

Être grosse.

Être grosse, en 2015, c’est se sentir mal dès qu’on voit une publicité à la télévision concernant le pourcentage de la population souffrant d’obésité.

Être grosse, c’est se faire dire qu’on ne peut pas porter de leggings ni de bikini. Qu’on doit cacher son corps avec de beaux vêtements (mais pas trop colorés, ni avec trop de motifs, parce que ça grossit, tsé)

Être grosse, c’est enchaîner les régimes amaigrissants l’un après l’autre en essuyant, à chaque fois, un échec humiliant.

Être grosse, c’est subir les discours interminables de nos amis nous disant à quel point on est belle « quand même ».

Être grosse, c’est attirer les garçons pour les relations à saveur physique, mais jamais plus, parce que qui veut être vu en compagnie d’une « grosse ».

Être grosse, c’est aller magasiner et jamais pouvoir acheter dans les mêmes boutiques que tes amie(s).

Ça, c’est ce qui se passait dans ma tête il y a environ 2 ans, avant que je ne réalise qu’être grosse c’était :

Inspirer des jeunes femmes qui souffrent d’un grand manque d’estime personnel

Porter exactement ce que l’on veut porter parce qu’au fond, WHO GIVES A SHIT ? Not me.

C’est pratiquer le sport où le loisir que nous voulons parce que ce qui est important c’est d’être BIEN DANS SON CORPS.

C’est d’avoir l’admiration de nos amis qui sont jaloux que l’on s’assume autant !

C’est d’avoir ses propres magasins de vêtements spécialisés et jamais être habillé comme toutes les autres filles qui s’habillent chez H&M.

Être grosse, ronde, curvy, dodue, bien en chair, nénette… (appelez ça comme vous voulez) c’est beau. Je crois que toutes les femmes rondes et fières de l’être m’appuieront : ça nous rend forte, indépendante et fait de nous des femmes uniques !